Bonjour à tous !
Chers ami(e)s lecteurs et lectrices, aujourd'hui, nous entamons le dernier chapitre consacré à la Libération d'Auxonne. Dans ce dernier chapitre, je vous parlerai du camp de prisonniers allemands et du cimetière allemand.
Après la Libération, le Gouvernement provisoire, dirigé par le général De Gaulle, décida de ne pas fusiller tous les prisonniers allemands en France. Toutefois, il fut décidé qu'ils resteraient prisonniers en France. De 1945 à 1948, plus de 3 millions de prisonniers resteront sur le sol français. C'est prisonniers seront communément appelées PGA (Prisonniers de Guerre de l'Axe). À Auxonne, le camp ouvre ses portes durant l'année 1946-1947. Il était situé sur l'actuelle Route de Dole. Il habrita environ 4700 prisonniers, qui pour la plupart étaient d'anciens officiers, des SS et des sections d'éclopés. Les prisonniers étaient soignés à l'Hôpital1. Pour les quelques lecteurs et lectrices qui ne sauraient pas la définition du sigle SS, l'ARC leur propose une définition :
Définition du sigle SS : Organisation paramilitaire créée en 1925 pour servir de garde personnelle à Hitler et devenue police militarisée dans l'Allemagne nazie ; elle fut constituée en unités spéciales à partir de 1940 sous le nom de Waffen SS. Source : Centre national de ressources textuelles et lexicales.
Sa date de fermeture est inconnue. Après la fermeture du camp, une partie des anciens soldats resteront dans la région pour être engagés comme valet de ferme ou ils finirons pour la plupart leurs derniers jours. En effet, certains ne voulurent pas rentrer chez eux, en Allemagne, car cette dernière était en train de se déchirer. Et puis il faut dire aussi que les Allemands engagés comme valets de ferme n'étaient pas malheureux puisqu'ils étaient nourris, logés, blanchis et certains avaient même le droit à un petit salaire ! La France n'était donc pas trop rancunière sur ce point de vu là ! Il ne subsiste aujourd'hui plus rien du camp de prisonniers.
Le cimetière allemand était situé sur la Route de Moissey. Le cimetière habritait fort probablement les Allemands qui mourraient à l'Hôpital. Son importance était assez grande, toutefois le nombre de dépouilles est inconnu. Le cimetière était très peu entretenu par les habitants des environs. Les tombes seront donc relevées durant les années 1960. Certains Auxonnais (encore vivants aujourd'hui) racontent que les tombes auraient été pillées au moment de leurs relevages. Les tombes des soldats auraient été par la suite restituées à leurs familles en Allemagne. Aujourd'hui, le terrain de l'ancien cimetière existe toujours, le terrain est divisés en deux parcelles. Ces deux parcelles appartiennent à la commune d'Auxonne. La végétation ayant repris ce droit, le terrain contient un petit bois. Le terrain est maintenant enclavé, à sa gauche par des maisons de types pavillonnaires et à sa droite par diverses entreprises.
Voilà, chers ami(e) lecteurs et lectrices, cet article et cette série sur la Libération s'achève. Pour autant, l'ARC n'en a pas moins terminé puisqu'il est à son apogée ! Je vous remercie infiniment d'avoir suivi la lecture de ces articles ciblés. Vous pouvez reagir via les commentaires. Au faite quel est le prochain sujet ? Votre rédacteur-amateur vous parlera du Baron Jean Pierre du Teil, d'ici à quelques jours.
Bonne soirée à tous !
Sources : le site internet "Prisonniers de Guerre", le site internet "Courriers de France et de Français durant la Seconde Guerre mondiale", le site internet "Les dépôts de P.G. de l'Axe en mains françaises Die Lager in Frankreich (Métropole et Afrique du Nord) à la date du 1er novembre 1945". Je tiens à remercier fort chaleureusement M. Maurice Perriot ainsi que M. Claude Speranza qui ont fait plus que contribuer à ces articles sur la Libération d'Auxonne. Je souhaite également remercier M. Gwenael Allegranza ainsi que d'autres ami(e)s qui ont parfois pu m'apporter quelques petites mais précieuses informations.
Lohann Poulot-Scheider
Première carte : Les principaux camps de prisonniers allemands sur la carte de France. Source : "Les dépôts de P.G. de l'Axe en mains françaises Die Lager in Frankreich (Métropole et Afrique du Nord) à la date du 1er novembre 1945". Seconde carte : carte des années 50 montrant le cimetière allemands qui était à l'époque éloignée de la ville. Source : carte issu de Géoportail puis modifier par mes soins. Première photographie : photographie aérienne des années 50, le camp de prisonniers allemand. Source : carte issu de Géoportail puis modifier par mes soins.