Bonjour à tous !
Chers ami(e)s lecteurs et lectrices, aujourd'hui, nous reprenons notre série sur la Libération d'Auxonne, que nous avions laissé momentanément de côté au profit de l'Arsenal (voir les articles du n° 21 au n° 23) et des JEP, qui étaient d'ailleurs fort intéressantes. Je recommande vivement la montée à la tour. Je m'adresse à vous avec une petite journée de retard, mais rassurez-vous, rien de grave n'est venu empêcher mon élan pour vous communiquer cet article.
À la Libération d'Auxonne (et de la France), les pactiseurs du Furher se cachent. En effet, durant l'été 1944, le régime de Vichy vit ces dernières heures. Partisan de la politique de collaboration, il enmènera dans sa chute tous les collaborateurs. À Auxonne, après l'arrivée des Alliés, on célèbre la Libération, mais pour ces collaborateurs de la première heure, l'heure n'est plus à la fête. Ils sont en effet en train de passer un sale quart d'heure ! Aux casernes, des femmes sont tondues en public, puis elles seront traînées dans les rues de la ville. Ceux qui avaient marchandé avec les occupants sont arrêtés, voire peut-être même fusillés. Des rumeurs sont lancées sur telle ou telle personne. On accuse certains habitants d'avoir du patrimoine et surtout de comment l'avoir obtenu !
Après l'occupation allemande, il a fallu constater les dégâts que ces derniers avaient faits pour ralentir la rapide avancée des Alliés. Les Allemands avaient fait sauter le pont de France pour ralentir la progression des Alliés et le pont de chemin de fer. Heureusement, un pont provisoire a pu permettre aux troupes américaines d'arriver à Auxonne (le pont actuel sera construit dans les années 50). La Poste (située à l'époque au 79 rue Antoine Masson) sera rendue inutilisable par les Allemands. En effet, avant de fuir, les Allemands feront exploser l'intérieur de la Poste ! Leur but ? Une fois les Alliées arrivées, ils ne pourront ainsi pas utiliser les téléphones et les télégraphes de la Poste pour rapporter la Libération de la ville. Une poste provisoire sera reconstruite non loin de celle actuelle, après la guerre (en 1953) un bâtiment sera construit (toujours sur l'emplacement de l'actuelle Poste), puis en 2008 et 2009 celle qui est encore présente aujourd'hui sera construite.
Malgré le fait que la ville soit libérée, la vie quotidienne est toujours difficile. En effet, les tickets de rationnement sont toujours présents. Les véhicules motorisés se voient toujours leur carburant rationné, quand ils en trouvent ! Les véhicules fonctionnent toujours, pour la plupart, au gaz et au charbon. La gare d'Auxonne reprend ses activités à partir du 21 septembre. À partir de cette date, les trains faisant la ligne Auxonne-Dijon-Ville sont remis en route (avec toutefois quelques perturbations). Heureusement, peu après, le Plan Marshall, lancé par le président des États-Unis d'Amérique, Harry S. Truman, viendra de 1947 à 1952 aider les pays européens à se reconstruire après l'effondrement du IIIe Reich.
Cet article touche à sa fin. Toutefois, je vous quitte sur de précieuses images, puisqu'elles évoquent l'ancienne Poste que je vous ai parlé un peu plus haut. Le prochain article vous sera communiqué ce lundi 30. Pour achever convenablement cette série d'articles sur la libération d'Auxonne, l'ARC évoquera le camp de prisonniers et le cimetière allemand.
Simple petite information : de nouveaux éléments viennent d'être révélés dans l'article du 1er septembre. En effet, je viens de procéder à une petite mise à jour sur cet article, car j'ai trouvé de nouveaux éléments qui ont un lien avec l'article en question. Voici le lien de cet article ci-dessous :
https://auxonnelarenommeeduncomte.over-blog.com/preview/fd62f0ac6c62893f8c41ad980ae935c999ec37e8
Bonne journée à tous !
Sources : extrait issu du témoignage de M. Perriot, Le Bien Public : l'Union Bourguignonne du 21 septembre 1944 ainsi que le blog Chantecler-Auxonne de Claude Speranza. Je tiens à remercier chaleureusement M. Perriot et M. Claude Speranza.
Lohann Poulot-Scheider
Première photographie : la Poste détruite par les allemands en septembre 1944. Source : Claude Speranza et son blog : Chantecler-auxonne, article du 20 octobre 2019. Seconde photographie : plusieurs photographies montrant la Poste. Source : Claude Speranza et son blog : Chantecler-auxonne, article du 20 octobre 2019. Troisième photographie : la Rue Antoine Masson et la Poste à droite. Source : Geneanet, carte postale. Quatrième photographie : la Rue Antoine Masson en 2021, à la place de la Poste ce trouve aujourd'hui une boucherie. Source : photographie originale issue de Google Maps puis modifier plus tard part mes soins.