Bonjour à tous !
Chers ami(e)s lecteurs et lectrices, aujourd'hui en ce jour de Noël votre auteur-amateur vous propose comme cadeau un sujet qu'il à dépoussiérer et qui était bien enfoui et oublié dans l'histoire d'Auxonne. En effet pour ce 40ème article durant cette journée de Noël, il c'est, sans ce venter, surpasser ! Ce sujet plus que passionnant semblait pourtant être oublié ou méconnu dans la capitale du Val de Saône, puisque je n'est jamais entendu parler du sujet qui vous est dévoiler en exclusivité aujourd'hui ! Nous allons donc évoquer une bien belle personne prénommée Henriette Pichon. Cette femme ô combien respectueuse, à pendant la Seconde Guerre Mondiale, cacher plusieurs dizaines de juifs.
Henriette Dautrey naquit le 13 (ou 14) janvier 1888 à Auxonne. Ces parents sont Henri Dautrey et Clémentine Tonnere. Ces parents tout deux originaires d'Auxonne exerces les professions de chaudronnier et de blanchisseuse. Alors que les années passe, Henriette se marie le 3 janvier 1907. Elle se marie avec Henri Pichon, ce dernier naquit le 2 mars 1885 à Emagny dans le Doubs. Henri est employé des Contributions indirectes, leurs mariage à lieu à Tillenay, leurs témoins seront : Eugène M. (cousin paternel d'Henri), Officier d'administration aux subsistances militaires. Peu après leurs mariage le couple quitte les terres d'Outre-Saône pour rejoindre la capitale.
Après s'être installés dans la capitale, le couple fonde en 1911 une association de secours mutuelle appelé Association des sténo-dactylographe de France. Henri en est le vice-président et Henriette est la secrétaire. La même année, il loge dans un somptueux appartement, 37 rue de Rivoli à Paris. Toujours en 1911, le couple crée leurs première école de filles, rue de Rivoli. Les matières enseignées sont : le secrétariat, la téléphonie, la sténographie et la dactylographie. Vers 1914 Henriette met au monde leurs premier enfant Jean. En 1924 le couple crée le collège privée de Bouffémont, dans le Val-d'Oise. Ce collège est destinée à des jeunes filles âgées de 8 à 20 ans et de bonnes familles, les jeunes filles sont répartis dans une centaines de chambres individuelles, ces chambres sont elles mêmes répartis dans trois châteaux situés au alentours du collège. Le collège comprend par ailleurs : 19 classes, un parc de 30 hectares, deux piscines, une bibliothèque comprenant 20 000 ouvrages, neufs terrasses, un salon de coiffures etc. Je pense qu'après cette courte liste d'avantages scolaires nous aimerions tous retourner à l'école même si elle est destinée au filles ! Henri est aussi directeur d'un collège féminin jusqu'en 1929. Alors que le couple commence à jouer une place importante dans l'aristocratie parisienne des années 30, Henri décède subitement d'une embolie pulmonaire, le 23 février 1938 à Bouffémont. En 1939, le collège compte 300 jeunes filles dont la moitié sont françaises et l'autre en majorité des anglaises et des américaines. Le collège fait également des cours d'étés et organise des visites culturelles dans la capitale.
Tout juste remise de son deuil, Henriette doit dors est déjà subir ennuis de l'occupant allemand. En effet dès le début de la guerre le collège est réquisitionné par l'ennemi pour être transformé en kommandantur. Henriette prend donc la décision de déplacé sont établissement en zone libre, à Barrais-Bussolles, petite commune dans l'Allier, vers Vichy. Ainsi en louant un château dans cette commune elle peux cacher plusieurs enfant juifs, ces derniers sont par ailleurs traqués pour être envoyés dans ce que l'ont appelle tristement des camps de concentrations voir même d'exterminations. La commune de Barrais-Bussolles est particulièrement bien situé géographiquement parlant, car elle est près de la ligne de démarcation. Alors que la débâcle de l'armée Française sévit un peu partout en France, Henriette abrite sa première élève juive, en juin 1940. Cette élève se prénomme Françoise, elle est âgée de 6 ans et demie. Vers novembre 1941, une résistante juive décide de confiée sa fille, Micheline, à Henriette pour la cacher dans son collège. Odette (la résistante juive) aura eu raison de protégée sa fille puisqu'elle sera arrêter à Marseilles en avril 1943, heureusement sa fille sera sous bonne protection, Odette sera plus tard déporté à Ravensbrück. Henriette prend contact avec M. et Mme Zuckman, un couple juifs, qui décide de mettre à l'abri leurs enfants, Denise et Jean. Malgré les restrictions qui leurs sont ordonnées, du à leurs religions, le couple juif exerçant la médecine bénéficie d'une bonne notoriété dans la capitale, il sont en effet aider par diverses personnes. Denise et Jean arrive au château en décembre 1943, ils connaisse déjà Henriette puisqu'ils avaient déjà passé les vacances d'été à Bouffémont en 1938 et 1939. Henriette sauvera d'autres enfant prénommé : Jean-Paul, Francine, Geneviève, Jacques, Mariette, Michel, Daniel etc. Henriette ne cachait pas seulement les enfants, elle leurs procurait de faux papiers. Pour cacher leurs origines juives, les enfants assistaient à la messe le dimanche, faisaient des prières, prenaient des cours de catéchisme etc. Le Père Jules-Laurent Debeaux assisté de sont sacristain Joseph, aide beaucoup Henriette sur le point religieux. La plus part des enfants resterons cachés jusqu'à la fin de la guerre, en 1945.
Malheureusement après la guerre, Jean l'unique fils d'Henriette, décédera en 1950 d'un accident de voiture à Neuilly. Son ami médecin fera tout pour le sauver, en vain. L'ami médecin en question, avait une fille, Colette, cette dernière sera aussi caché par Henriette pendant la guerre. Ainsi Henriette perd donc son unique enfant, Jean qui n'aura pas eu le temps d'avoir des enfants. Après la guerre, Denise (cité plus haut) dira plus tard qu'Henriette aurait sauvé une cinquantaine d'enfants, informations qui n'est pas impossible. Henriette décédera le 29 juin 1964 à l'age de 46 ans dans le 16ème arrondissement de Paris. Ses actes de bravoures seront reconnu le 28 juin 2010 puisque le Yad Vashem-Institut International pour la Mémoire de la Shoah, lui décerna le titre de "Juste parmi la Nation".
Malgré le fait que cet article était un peu long, j'espère qu'il vous aura plus. J'avais choisit de traiter ce sujet non seulement pour les actes de bravoures d'Henriette mais aussi parce qu'elle à vécu une vingtaine d'année dans notre ville. Etrangement je n'ai jamais entendu parler de cette femme ô combien courageuse, l'ont peut donc dire que c'est une personnalité importante de notre histoire communale qui est un peu oublié voir négligé, à tort. Je trouvais cette histoire touchante et j'ai donc décidé de vous la transmettre en ce matin de Noël.
Sources : l'association "Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie" (AJPN), l'association "Comité Français pour Yad Vashem", le site web Cairn.info "L'éviction des médecins juifs dans la France de Vichy" article de M. Henri Nahum, le journal "L'Express" article du 27 février 2008 intitulé "Ces Français qui ont protégé les juifs", le journal "La Gazette du Val-d'Oise" article du 23 juin 2015 intitulé "Bouffémont, un collège féminin", les Archives Départementale de la Côte-d'Or et Geneanet.
Lohann Poulot--Scheider
Photographie n°1 : le couple Pichon. Source : l'association "Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie" (AJPN). Photographie n°2 : l'ancien collège de Bouffémont. Source : Bureau d'information touristique de Montmorency - Plaine Vallée Tourisme. Photographie n°3 : le château de Barrais-Bussolles ayant servit de refuge au enfants juifs que cachait Henriette pendant la Seconde Guerre Mondiale. Photographie n°4 et 5 : les enfants sauvés par Henriette durant la Seconde Guerre Mondiale. Source : l'association "Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie" (AJPN).