L'Empire des cinémas à Auxonne (chapitre 2)

                                        Article n°29 du dimanche 20 octobre 2024                                          

Bonjour à tous ! 

Chers ami(e)s lecteurs et lectrices, aujourd'hui, l'ARC vous évoquera le second et dernier chapitre intitulé « L'Empire des cinémas à Auxonne ». Après avoir assisté hier soir à une visite guidée nocturne, dans le cadre d'Octobre Rose, animée par notre guide de prédilection Simon (voire d'anciens articles), me voici donc ce matin pour vous évoquer l'histoire de notre bon cinéma, l'Empire.

Salle de spectacle puis Théâtre Municipal 

Le théâtre fut créé il y a bien longtemps, en 1785. Sur autorisation du maire et des échevins, un cafetier du nom de Caré pu faire édifier (à ses frais) une salle de spectacle « dans le magasin situé sur le derrière de sa maison ». Le théâtre disposa de plusieurs loges, d’un parquet spécifique pour accueillir un orchestre ainsi que de secondes places formant un amphithéâtre. En échange, la municipalité promit à Joseph Caré le privilège que tous les spectacles et les bals (payant) auront lieu dans sa salle. Il ne gardera pas ce privilège longtemps puisque l'abolition des privilèges (le 4 août 1789) lui confisquera son avantage. En 1831, la ville achète le Théâtre. Lors de son rachat, le bâtiment et son mobilier sont estimés à six mille francs, environ 66 000 euros en 2006. En 1843, la municipalité décide de modifier le Théâtre. Ainsi, les murs et les contreforts sont rehaussés, le plafonds devient plat grâce à différents caissons, le toit est complètement refait. Ces travaux sont exécutés par Bénigne Lamotte. La décoration est exécutée par Napoléon (!) Saccheti, ce dernier a déjà travaillé dans les théâtres de : Dijon, Mâcon, Saint-Étienne, Langres, Marseille, etc. Saccheti réalisa divers travaux pour la modique somme de 8000 francs (!), ainsi il restaura la grande salle où sont les spectateurs, la scène, les loges ainsi que la création de différents décors : un salon, une prison, une forêt, une place publique, etc. Un lustre de 1,60 m sera réalisé par Mourger, ferblantier lampiste Auxonnais. Tous ces travaux ont été réalisés sur les plans de l'architecte voyer Jean-Baptiste Phal-Blando (neveu de Claude Phal-Blando, architecte voyer et maire d'Auxonne), les travaux seront finalisés en 1844. L'année 1867 verra l'éclairage au gaz arriver dans le théâtre. En 1914, à la veille de la Grande Guerre, le cinéma est jugé en mauvais état.

L'Empire contre-attaque 

À partir de 1933, la municipalité décide de louer le théâtre, ainsi la veuve de l'électricien Nivon deviens donc locataire de ce théâtre. Toutefois, elle s'engage à ses frais à faire électrifier et à installer une cabine de projection. Le bail stipule que « l'exploitation devra consister en séances cinématographiques les samedis, dimanches et jours fériés » (au moins 120 séances par an, avec interruption possible pendant la saison d'été, du 15 juillet au 15 septembre). Le troisième cinéma auxonnais entre donc en scène en 1933. En 1950, l'entrée et la salle sont refaites par les entrepreneurs Cornu et Bordigoni. La galerie est remplacée par un balcon, ce dernier est aujourd'hui encore présent. En 1955, un écran panoramique est installé. Durant l'année 1969, le « théâtre municipal » (officiellement, il porte encore le nom de théâtre) a une capacité de 300 places. À partir de 1948, il est tenu sous le nom de "Théâtre Cinéma" jusqu'en 1976. La Mairie reprendra l'exploitation (la date est inconnue). En 2019, l'Empire compte 244 places. À l'heure actuelle, il dispose d'une salle, d'un écran et de 185 places, 48 sur le balcon et 137 en bas. Aujourd'hui il dispose de deux cabines de projections, ces dernière font d'ailleurs l'objet d'une interrogation. Et oui pourquoi avoir deux cabines différentes alors qu'il n'y à qu'une salle ? L'ARC n'ayant pas les prétentions d'avoir résolut cette énigme, il à tout de même sont hypothèse :

En 1933 (année d'ouverture du cinéma), le cinéma parlant n'est encore que tout récent, le premier film date de 1927, il est donc possible que la première cabine servait pour diffuser des films muets. Même si les films parlant ce sont vite multiplier il fallait encore arriver à les diffuser, parfois une deuxième cabine était ajoutée pour diffuser le son avec l'image de la première cabine. Cela pourrait donc être une sérieuse hypothèse pour notre cinéma. 

Conclusion 

Cet article touche maintenant à sa fin, mais ne craignez rien, l'ARC va revenir dimanche. Dimanche votre auteur-amateur vous réservera pour le trentième articleune surprise aussi génial qu'Impérial ! 

Bonne journée à tous.

Source : le site internet de la Région Bourgogne-Franche-Comté "Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté" et Le Bien Public. Je tiens à remercier chaleureusement Mme Appoline Gauthier (responsable du cinéma municipal) et M. Anthonny Blandin (projectionniste du cinéma municipal),  pour leur aimable contribution. 

                                                                                   Lohann Poulot-Scheider

Photographie n°1 : Un projecteur Etoile (de Lyon), de date inconnu. Photographie n°2 : le cinéma d'Auxonne depuis le balcon. Photographie n°3 : le cinéma d'Auxonne depuis la scène. Source des photographies n°1, n°2 et n°3 : collection privée. Photographies effectué durant le mois d'octobre 2024.