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Le chanoine Sardin, histoire d'un Auxonnais décoré de la Légion d'honneur

                                                                                                   Article n°60 du 15 avril 2025 

Re-bonjour à tous ! 

Chers lecteurs et lectrices, nous voici de nouveau réuni en ce jour pour évoquer le chanoine Hippolyte André Sardin. Chanoine pendant près de 45 ans, il sera fait décoré de la Légion d'Honneur, suite à sa loyauté et son attachement à la ville. Trop injustement oublié, nous tenterons de retracer sa vie en passant de sa naissance, à son entrée dans l'Ordre de Légion d'Honneur puis à son décès.

Naissance et entrée dans les ordres

Hippolyte André Sardin naquit le 12 décembre 1845 à Fain-lès-Montbard, commune située vers Montbard. Il naquit dans une famille de cultivateurs ayant une bonne foi chrétienne, comme beaucoup de famille en ces temps là. Étant doté d'une solide capacité intellectuel, il décide d'entrer au petit séminaire de Plombières-lès-Dijon en octobre 1858. Durant ces années d'études, grâces à ces compétences et à sa soif de l'apprentissage, il se classe parmi les meilleurs élèves du petit séminaire. Fût un temps, toujours durant ces années d'études au petit séminaire, il songe à faire une carrière dans l'armée pour entrer dans l'École militaire de Saint-Cyr. Finalement, il restera dans les ordres. Après avoir terminé ces études au petit séminaire, il entra dans le grand séminaire de Dijon. Il y prît des cours de philosophie et de théologie. Il célébra sa première messe le 29 juin 1869, à l'âge de 23 ans.

Titularisation et mutations 

Après cette titularisation, l'autorité épiscopale lui confia le rôle de Professeur d'Histoire (matière qu'il adorait) et de sous-directeur du petit séminaire de Plombières-lès-Dijon. Réfractaire au sujet des formules officielles et des méthodes pédagogiques traditionnelles de l'époque, il enseigna à ses élèves de manière toute personnelle. Il anima ses leçons d'Histoire grâce à diverses anecdotes pittoresques, ce qui rendit donc à ces cours un côté disons plus, décontracté. Néanmoins ces méthodes feront preuves, puisque plusieurs années plus tard, certains de ces élèves deviendront plus tard des hauts gradés dans l'armée, la magistrature, le clergé mais aussi au Parlement Français ! Le Père Sardin (ainsi l'appelaient ces élèves) resta au poste de professeur du petit séminaire durant onze années. Il est nommé vicaire à Notre-Dame de Dijon en 1880. Le 11 octobre 1888, il prend ces fonction en tant que curé de Gevrey-Chambertin. 

Fonction et décoration à Auxonne

En 1890, après même pas deux ans en tant que curé de Gevrey-Chambertin, il est choisit pour remplacer Mgr. Saunois à Auxonne. Durant l'année 1898, il est nommé chanoine, mais il reste en fonction à Auxonne. En 1901, il aura pour vicaire à la cure d'Auxonne, le futur Chanoine Kir (1876-1968). Les deux deux membres du clergé s'entendrons merveilleusement bien durant leurs longues vies. M. Sardin restera pendant près de quarante-quatre années curé d'Auxonne. En 1922, alors qu'il est "déjà" âgé de 77 ans, il participe comme tout les ans, au pèlerinage de Sainte Philomène, faisant le voyage d'Auxonne à Villers-les-Pots à pieds ! Alors qu'il est en fonction à Auxonne, les autorités épiscopales lui font par d'une prochaine promotion, en tant qu'évêque, qu'il refuse. Il fait part à ces amis influents "qu'il est résolu à mourir curé d'Auxonne", Auxonne ne le quittera jamais et ainsi il ne quittera jamais Auxonne. En 1932, grâce à plusieurs initiatives, probablement du conseil municipal et de la population d'Auxonne, Hippolyte André Sardin se voit remettre la croix de la Légion d'Honneur au titre de chevalier de Légion d'Honneur, pour ces 62 ans de participation au ministère ecclésiastique en qualité de curé-doyen d'Auxonne. Cette décoration, remise devant l'Hôtel de Ville le 1er octobre 1932 en présence de M. le général de Cointet, fût entièrement financer par la municipalité (d'Auxonne). 

Disparition et hommage 

Le chanoine Hippolyte André Sardin s'éteignit le 16 février 1934 à Auxonne. Ses funérailles attirèrent près de quatre milles personnes ! Les commerces seront endeuillées et fermer pendant le temps des funérailles. M. le chanoine Kir fera un élogieux discours en hommage du curé-doyen, pendant la messe mortuaire. La municipalité, qui appréciait beaucoup M. Sardin, paya entièrement ces funérailles et lui offrit une place au champ des morts dans le cimetière communal. Une stèle en son hommage figure dans l'église d'Auxonne. En 1935, alors que la salle Familia est construite sous le Patronage Saint-Vincent-de-Paul par une initiative privée, la salle est baptisé "Cité Sardin" en l'hommage du regretté chanoine. Cette salle bien connu des Auxonnais sera rebaptisé quelques années plus tard "Salle l'Aiglon" en l'honneur du fils de Napoléon Bonaparte, toutefois les deux noms figurent toujours sur la façade du bâtiment encore présente.

 

A tout à l'heure pour la publication de l'album,

 

Sources : France Archives, Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"] article du 21 février 1934, Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"] article du 17 février 1934, Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"] article du 22 août 1922, "Le Progrès de la Côte-d'Or" article du 15 août 1932, Geneanet et Geneawiki. 

                                                                                     

                                                                                                                           Lohann Poulot--Scheider 

"Connaitre, aimer, servir : trilogie symbolique de l'action sacerdotale de M. Sardin au milieu de vous."

Extrait du discours prononcé par le chanoine Kir lors de la messe funèbre du chanoine Sardin.

Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"]

"Il était fier de sa décoration, pour l'honneur du clergé et pour l'honneur d'Auxonne."

Extrait du discours de M. le Chanoine Kir lors des funérailles du curé-doyen d'Auxonne, phrase dite par le Chanoine Sardin après avoir reçu la Légion d'Honneur.

Le Bien public : Union bourguignonne ["puis" libéral, anticollectiviste "puis plus de sous-titre"]

Photographie n°1 : Carte de décès annonçant la disparition du chanoine Hippolyte André Sardin. Source : Fichier Hippolyte André Sardin, Geneawiki. Photographie n°2 : la stèle commémorative en l'honneur du chanoine présente dans l'église. Source : collection personnelle. Photographie n°3 : la Cité Sardin (ou Salle de l'Aiglon). Source : photographie issus de Google Maps.
Photographie n°1 : Carte de décès annonçant la disparition du chanoine Hippolyte André Sardin. Source : Fichier Hippolyte André Sardin, Geneawiki. Photographie n°2 : la stèle commémorative en l'honneur du chanoine présente dans l'église. Source : collection personnelle. Photographie n°3 : la Cité Sardin (ou Salle de l'Aiglon). Source : photographie issus de Google Maps.
Photographie n°1 : Carte de décès annonçant la disparition du chanoine Hippolyte André Sardin. Source : Fichier Hippolyte André Sardin, Geneawiki. Photographie n°2 : la stèle commémorative en l'honneur du chanoine présente dans l'église. Source : collection personnelle. Photographie n°3 : la Cité Sardin (ou Salle de l'Aiglon). Source : photographie issus de Google Maps.

Photographie n°1 : Carte de décès annonçant la disparition du chanoine Hippolyte André Sardin. Source : Fichier Hippolyte André Sardin, Geneawiki. Photographie n°2 : la stèle commémorative en l'honneur du chanoine présente dans l'église. Source : collection personnelle. Photographie n°3 : la Cité Sardin (ou Salle de l'Aiglon). Source : photographie issus de Google Maps.

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque." Article L122-5-1 du Code de la propriété intellectuelle. 

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