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Auxonne terre vinicole ?

                                                                                            Article n°50 du 28 février 2025

Bonjour à tous !

Chers lecteurs et lectrices, aujourd'hui en ce 50ème article nous souleveront une question que peu d'auxonnais se posent (car elle semble bien évidente) : Auxonne est-elle une commune à vin et à vignes ? La réponse peut sembler négative, mais nous allons tout de même aborder cette étrange question. Nous savons évidemment qu'Auxonne est indéniablement la capitale de l'Oignon (voir ci-dessous) et que la commune possède des terres propices à la culture de l'asperge, mais une question demeure Auxonne possède telle des terres convenable pour cultiver des vignes ?

Ou : 

Cette question œnologique m'est venu un peu par hasard, en achetant le nouveau guide des "Meilleurs Vins de France 2025". Que nos lecteurs se rassurent, je préfère étudier le vin plutôt que le boire !

Auxonne, le Moyen-âge et le vin

Le Haut Moyen-âge (du Vème au XIème siècles environ)

La culture de la vigne à Auxonne remonte probablement à des temps lointain, ces temps ou Auxonne dépendait du monastère (vers le VIII et IXème siècles) de Saint-Vivant-en-Amaous (aujourd'hui commune de Biarne). Less moines de ce monastère, qui auraient été à l'origine de la fondation d'Auxonne, aurait peut-être planter des vignes pour leurs monastère.

Le Moyen-âge central et le Moyen-âge tardif (du XIème au XVème siècles environ)

Le moyen-âge est souvent synonyme d'artisanat et de "fait maison". Il est donc fort probable que la population auxonnaise cultivait des vignes, mais cultiver ne veut pas dire produire ! Les habitants, dépourvu pour la plus part de pressoir et autres engins dédier à la fabrication du vins, devaient probablement s'en remettre aux divers Comtes d'Auxonne qui tenait, comme les moulins, le matériel destiner à la fabrication artisanale. Il est difficile de dire où se situaient précisément ces hectares de vignes. Nous pouvons toutefois affirmer, toute proportions gardées, qu'il y avait fort probablement des vignes à l'endroit où se situe actuellement le collège de la Croix-des-Sarrasins, ce collège se situe par ailleurs au Chemin de la Vigne Jeanneton. Nous pouvons donc aisément supposer que jadis des vignes se situaient à cette endroit. La qualité n'était probablement pas au rendez-vous, c'est pourquoi une certaine partie de la population de la ville un peu plus raffinés et aisé se voyait acquérir des vignes dans des domaines encore prestigieux de nos jours : Chambole-Musigny, côte de Nuits-Saint-Georges etc. Une autre sorte d'acquéreur (toujours auxonnais) se tourne vers le Jura, ou le Pinot Noir, le Macvin et le vin jaune règne en maître ! Beaucoup investiront dans les vignes prolifiques de Montmirey-le-Château, Rainans, Menotey etc. Certains choisissent d'acheter des vignes hors d'Auxonne, d'autres la cultivent dans la ville, mais il y aussi une sorte de personnes consommant du vin, les importateurs ! Cet dernière technique sera très rentable aux Comtes d'Auxonne, car pour entrer dans la ville avec des marchandises il fallait payer une taxe (passer au bureau de l'octroie), grâce à cette taxe les Comtes successifs s'enrichiront. Par ailleurs il est à noté que, les auxonnais et auxonnaises consommaient beaucoup de vins par ans. En moyenne, aux XVème siècle, la ville consommaient par ans et par personne 290 litres de vins, soit près de 380 bouteilles de vin "classiques" ! Aujourd'hui les chiffres sont bien en dessous, à titre de comparaison les français ont consommé en moyenne par an et par personne en 2023, 36 litres de vins soit 47 bouteilles "classiques". 

Auxonne et le vin au XIXème siècles 

Si des temps reculer, comme le Moyen-âge, nous apporte peu de précision sur certains sujets, le XIXème siècles et plus particulièrement l'année 1831 pourrons nous apporter ces précisions manquantes. Entre 1826 et 1831, Auxonne possédait un peu plus de 3 hectares de vignes. Ce qui peut sembler dérisoire par rapport au nombre d'habitants que possédait la ville à l'époque : environ 5 000. Toutefois rappelons que ces maigres hectares étaient destinés à la consommation personnel. La plus part appartenait d'ailleurs fort probablement aux sœurs tenant l'Hôpital, car les hospitalières fabriquaient leurs vins, leurs miels, leurs légumes etc. Durant cette période un hectares produisait environ 31 hectolitres, ce qui est moyennement bien. Quand à la qualité du vins, nous pouvons l'affirmer, ce n'était pas du Romanée-Conti ! Loin du vinaigre, ce vins était un produit "ordinaire" sans grande prétention mais toutefois buvable ! Seulement voilà, il n'y avait pas que la capitale du Val de Saône qui produisait du vins à cet époque, selon la même source, Villers-Rotin, Billey et Flagey-lès-Auxonne fabriquaient du vins, non seulement en plus grande quantité mais aussi en (un peu) meilleurs qualité. En effet les communes cités ci-dessus cultivait de la vigne environ deux fois plus qu'Auxonne. En plus de cela la qualité aurait été au rendez-vous ! Ce phénomène peut s'expliquer ainsi : les trois communes cités plus haut sont non seulement plus éloignés de la Saône qu'Auxonne mais elles sont aussi plus près des frontières jurassiennes. Nous savons que les frontières jurassiennes sont aussi des pépites pour la culture de la vigne et la production du vins. Aussi la distance plus importantes qu'il y a avec la Saône est un atout, Auxonne est situé près de cette rivière, la ville dispose de terres argileuses peut propice au bon développement de la vigne, ces terres argileuses que possède sûrement moins ces trois communes du fait de leurs longues distances avec la Saône.

Conclusion

Nous pouvons donc déduire de cet article qu'Auxonne était la capitale de l'Oignon mais pas du vin. La ville produisait jadis du vin de moyenne qualité que buvaient les paysans de l'époque, c'était autrement dit un vin de table utiliser quotidiennement. A défaut d'avoir un véritable documents digne de ce nom et pouvant être présentable à nos fidèles lecteurs nous nous quittons via une scène paysannière quotidienne du Moyen-âge qu'on peut-être vécu les auxonnais à cet époque.

Post-scriptum : Nôtre prochain article nous emmènera aux pittoresques animations du carnaval, fête ô combien joyeuse, grâce à l'article de l'Hôpital d'Auxonne, il sera publier ce dimanche, jour des festivités.

Bonne journée 

Source : "Histoire d'Auxonne au Moyen-âge" par M. Pierre Camp-1960, "Statistique de la vigne dans le département de la Côte-d'Or" par M. Denis Morelot-1831, "Annales de Bourgogne, Centre d'Histoire de la Vigne et du vin, vins, vignes et vignerons en Bourgogne du Moyen-âge à l'Epoque Contemporaine" par Benoît Garnot ainsi 

Je tiens à remercier pour sa généreuse contribution M. Gwenael Allegranza. 

N'ommetons pas de rappeler la célèbre phrase gouvernementale :

"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération."

                                                                                      Lohann Poulot--Scheider 

 

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